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Château de la Faucille

Le domaine

Le château de la Faucille se situe à l’Hôtellerie de Flée. On y accède depuis une avenue longue de 800 m bordée de part et d’autre de tilleuls et de buis dont les plus anciens ont 250 ans. Cette avenue débouche sur un pont du XIVème-XVème siècle qui enjambe la rivière de l’Oudon.

Le château s’élève au centre du domaine.

Au Nord, un chemin longe la rivière et mène à un ancien moulin et à une large digue. Sur la rive opposée, des prairies sont en pâture.

Au Sud, des jardins réguliers ont été aménagés en terrasse et descendent vers la rivière. Sur la terrasse haute, le grand potager qui abrite l’orangerie longe les bâtiments de ferme et l’allée de tilleuls qui la sépare de la seconde terrasse. Les quatre parterres carrés de pelouse sont bordés de massifs de rosiers et de buis. Les axes du jardin régulier se prolongent par des alignements de tilleuls vers les bords sauvages de l’Oudon.

D’autres éléments remarquables, tels que le pigeonnier, le moulin, la chapelle et la glacière, se dissimulent dans le domaine, plus amplement détaillés ci-dessous.

L’histoire d’un Château du 17ème siècle

Le château actuel du XVIIème siècle a été édifié sur les ruines d’un ancien château fort du XIV-XVème siècle dont subsiste encore le pont à l’entrée et quelques éléments que l’on peut deviner lorsque le niveau de la rivière est très bas. Il s’agit d’un château classique et équilibré, percé de sept travées et surmonté d’une toiture à la Mansart. Il fut construit d’une seule venue en matériaux du pays : des moellons de schiste roux et de tuffeau de Loire.

On doit ce domaine remarquable à la famille de La Faucille, une très ancienne famille d’extraction chevaleresque dont l’origine remonte au moins au XIIIème siècle.

La seigneurie de La Faucille est ensuite devenue en 1703, propriété d’un Sieur Creney. Elle est depuis les années 1950 propriété de la famille du Boberil.

 

 

Eléments remarquables

En plus du château, se dissimulent dans le domaine des ouvrages singuliers présentés ci-dessous :

A sa gauche on y trouve la maison du meunier, et à sa droite l’ancien barrage et la digue à l’extrémité de laquelle se trouvait un autre moulin aujourd’hui disparu dit moulin à « foulon » pour préparer et presser les étoffes.

Avant la révolution, l’élevage des pigeons était traditionnellement réservé à la noblesse et aux abbayes. Posséder un colombier à pied, tel que celui de la Faucille, c’est-à-dire une construction séparée du corps de logis ayant des boulins de haut en bas, était un symbole de prestige et de richesse économique.

L’élevage de pigeons servait pour la consommation des habitants : leur viande était très appréciée et leurs œufs également. Leur fiente, appelée « colombine » était également un excellent engrais fertilisant (on disait que 5kg de colombine équivalait à 100kg de fumier de bovins, sachant qu’un pigeon pouvait produire 2 à 3 kg de colombine par an).

Le droit de colombier a été aboli en 1789. Après cette date l’usage des pigeonniers est peu à peu tombé en désuétude. De ce fait, beaucoup sont abandonnés et en ruine, ou ont été démolis.

Le pigeonnier de la Faucille se loge probablement dans une tour de l’ancienne ligne de défense du site médiéval établi dans une boucle de l’Oudon, occupant son point le plus haut, ce qui est habituel pour ce type d’ouvrage.

Une datation par dendrochronologie des éléments de l’ancienne enrayure a révélé de manière précise l’utilisation de 2 chênes distincts pour la confection des enrayures, dont les dates d’abattage ont pu être déterminées de manière précise en 1537 et 1538. C’est donc dans la première moitié du XVIème siècle, il y a près de cinq siècles, que la tour, défensive à l’origine, a été transformée en pigeonnier.

Bâtie sur le rocher, la fuye est composée d’une maçonnerie de schiste enduite que surplombe une haute toiture marquée par un épi armorié.

Il comporte environ 500 boulins, et pouvait donc abriter une population de 1000 pigeons (un boulin = un couple de pigeon).

En 2008-2009, la charpente et la toiture ont été refaites à l’identique. Le démontage de l’ancienne charpente a révélé la présence de plusieurs éléments caractéristiques d’un pigeonnier, notamment celle d’un mât central vertical de 10 m de haut qui servait d’axe de rotation à des potences horizontales sur lesquelles se fixait une échelle dite « tournante ». Celle-ci permettait d’accéder à tous les niveaux de boulins. Durant cette phase de restauration, elle a pu être remontée telle qu’elle existait à l’origine.

Anecdote : origine de l’expression « se faire pigeonner »

En cas de vente d’un ou plusieurs arpents du domaine, le propriétaire devait boucher autant de boulins qu’il avait vendu d’arpents de terre, afin qu’il y ait toujours concordance entre le nombre de boulins et la surface du domaine. Cette réglementation n’était pas toujours respectée. Lorsqu’un prétendant désirait se rendre compte de la consistance de la dot de sa future épouse, il demandait à visiter le pigeonnier de son futur beau-père.

S’il constatait que des boulins étaient bouchés, il pouvait s’inquiéter pour la dot de sa future épouse.

S’il constatait qu’aucun boulin n’était bouché, cela pouvait réellement correspondre à un domaine intact et donc à la dot promise.

Mais cela pouvait aussi être la ruse d’un propriétaire désirant marier sa fille plus rapidement en omettant de boucher les boulins correspondant aux arpents de terre vendus, en faisant croire au prétendant de sa fille que la dot était intacte.

On disait alors qu’il avait “pigeonné” sont futur gendre !

La glacière du domaine de la Faucille se situe sur le chemin qui mène au moulin sous 20 à 25 mètres de hauteur de rocher. L’entrée d’une glacière est toujours orientée au nord, elle est la plus petite possible et constituée de deux portes afin d’obtenir une isolation thermique maximale.

Elle est élaborée tel un tunnel voûté en ogive de 15m de long, 3m de large et près de 3m de haut au sommet de la voûte. Elle est taillée directement dans le schiste.

Dans le fond se trouve ce qu’on appelle un puisard, on y stockait les blocs de glace. Les rigoles taillées dans le rocher intérieur permettaient l’évacuation des eaux de fonte et des eaux de suintement du schiste jusqu’à la rivière.

Outre une fonction de glacière, celle-ci avait également une fonction de garde-manger. Trois piliers maçonnés en pierres de schiste de 60 cm de haut servaient à disposer en hauteur les aliments et leurs récipients. Leur forme était bien pensée car l’excroissance du plateau empêchait les rongeurs d’y grimper.

Il s’agit d’un élément rare et insolite qui nécessite d’être visité pour en comprendre toute la valeur !

Depuis la cour d’arrivée, une grille du XVIIIème siècle nous ouvre les portes sur la partie Sud du château. A sa gauche, s’élève la chapelle seigneuriale, fondée le 18 décembre 1531 par René de la Faucille.

La chapelle se définit selon un plan rectangulaire, éclairée par deux baies cintrées dans lesquelles s’insèrent des vitraux armoriés.

Jusqu’au début des années 60, tous les ans à l’époque des Rogations (c’est-à-dire durant les 3 jours qui précèdent l’Ascension), une procession partait de l’Hôtellerie de Flée et arrivait à la chapelle de la faucille où était célébrée la Messe des Rogations

Elle renferme de nombreux trésors acquis à travers les années que son propriétaire se fera une joie de vous présenter lors d’une prochaine visite.

Le Château de la Faucille en vidéos

Le Château de la Faucille, trésor de l’Anjou Bleu

Découvrez le site du Château de la Faucille : château, jardins, parc arboré, pigeonniers, moulin et autres trésors !

Informations pratiques

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Plan

Adresse :

Château de la Faucille

49500 L’Hôtellerie de Flée

A mi-chemin entre La Parageaie et La Reutière.

A 2,6 km du centre-bourg de l’Hôtellerie de Flée en passant par la D180, puis prendre la 2ème sur la gauche.

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Horaires visite - sur RDV

« Rendez-vous aux Jardins » chaque année

2021 : du vendredi 4 au dimanche 6 juin

« Journées du Patrimoine » chaque année

2021 : 18 et 19 septembre

Juillet/Août/Septembre sur RDV

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Contact

Téléphone : 0241616031